Un an…

Un an…

Aujourd’hui, il y a un an, j’ai quitté mon travail, me lançant dans une nouvelle aventure dont je savais très peu. J’ai suivi l’appel du changement, mon corps me poussait à embrasser l’inconnu. La seule chose que je savais, c’est que je voyagerais au début 2019 deux mois en Asie, pour passer du temps avec moi-même. À partir d’avril, feuille blanche.

Un an plus tard, je me retourne avec gratitude sur une année pleine d’aventures et de changements:

– créer ma propre activité
– retourner à l’école
– affronter mes peurs
– embrasser l’inconnu
– construire ma confiance en moi
– dépasser mes limites

Et surtout suivre mon cœur et faire confiance à la vie. Cela ne se fait pas sans tensions ou doutes. En fait, aujourd’hui j’ai à nouveau passé une journée avec des hauts et des bas, à un moment étant super confiante et l’instant d’après me demandant: « qu’ai-je fait?! »

Quand je regarde en arrière, je vois une année pleine de rires et de larmes. Des bonds de joie et des chutes douloureuses avec des cœurs ou des os brisés. Il y avait des moments difficiles, assise sans savoir comment avancer, où aller et quoi faire.

A chaque fois, la vie m’a poussée, de nouveaux évènements y sont entrés : une information, de nouvelles personnes, des appels téléphoniques… et j’étais de nouveau sur la bonne voie.

Je suis tellement reconnaissante pour cette année, elle m’a appris à croire en moi, que tout est possible. J’ai rencontré des gens et visité des endroits incroyables. Elle m’a montré qu’en dépit de la négativité qui nous entoure, il y a de la beauté dans ce monde, si nous sommes prêts à ouvrir les yeux.

J’ai également appris à demander de l’aide. J’ai actuellement des gens qui me soutiennent que je ne connaissais pas il y a 1 an. J’ai aussi réalisé l’époque incroyable dans laquelle nous vivons, il n’y a plus de frontières, je compte dans mon réseau des gens du monde entier avec qui je suis en contact permanent grâce aux nouvelles technologies.

Je suis reconnaissant pour cette année et ce n’est que le début.

2020 sera incroyable. Il reste 13 jours avant 2020, voyons ce que la vie a prévu pour le compte à rebours final.

Avec gratitude,
Marilène

Tout ce qui se passe à l’intérieur

L’image disparaît peu à peu, la mémoire flanche.
Etait-ce il y a un an, il y a dix ans ?

Comment continuer quand les souvenirs s’embrouillent ?
Comment continuer quand la sensation est présente et l’image s’efface ?

Le temps guérit dit-on.
Le temps, cet allié, qui fait oublier, sans guérir forcément.

C’est facile de cacher derrière une porte,
C’est facile de ne pas vouloir voir.
Tout ce qui gêne, qui ne plaît pas est rendu transparent, invisible.

Et ça joue le jeu, ça reste caché, ça ne se montre plus, ça ne fait plus de vague.
Et au moment, le moins probable, croyant être guéri, avoir avancé,
Un bruit venant de l’extérieur vient réveiller le tout.

La douleur se ravive à l’intérieur, le feu n’était pas tout à fait éteint en fin de compte.
Tout est de retour, ce pincement au cœur, ce poing dans le ventre, cette fissure dans le dos.
La construction vacille, la structure tangue, pourtant personne ne perçoit.

Du fin fond de la mémoire, tout remonte
Devant les yeux, le scénario défile

Tout redevient réel, rien n’était oublié.
Les gestes, les mots, les bruits, les émotions, tout est là, à nouveau vivant, comme gravé dans l’ADN.
Un virus qui, lorsque toutes les conditions sont réunies, se réveille et se déverse dans nos veines.

Tout autour, personne ne se rend compte qu’à l’intérieur, un étage s’est écroulé.
De la lutte pour garder les fondations debout,
Un combat intérieur imperceptible de l’extérieur.

Non, non, seulement de la fatigue, un mal de crane, ne vous en faites pas…
Et rentrer chez soi et s’écrouler.
Personne ne verra, personne ne saura.
Toute façon personne ne peut comprendre.

Qui dans nos vies connaît toute notre histoire ?
Qui sait où se trouve le refuge quand tout vacille ?
Personne connaît ce monde intérieur qui nous anime.

Et puis reconstruire, reconstruire avec la nouvelle donne, avec des pierres plus solides.
Au départ, la première pierre est posée, puis la deuxième, ainsi de suite.

D’ailleurs, le processus passe inaperçu.
Les murs se fortifient, la maison intérieure grandit.

A chaque réveil au matin, à chaque pied posé à terre
Sans s’en rendre compte, c’est ainsi,
Un nouvel étage s’érige plus solide, plus dur.

Tout cela fait partie intégrante de nous maintenant.
La construction peut se poursuivre

Et au prochain évènement, à la prochaine pierre enlevée,
Peut-être un étage s’écroulera, mais les fondations, elles, resteront debout.

– Texte écrit par Marilène Oberlin, www.omjoie.lu peut être partagé en respectant et mentionnant l’auteur et la source –

Lokah samastah sukhino bhavantu

“Lokah samastah sukhino bhavantu” est un mantra en sanskrit de compassion pour le bien-être de tous les êtres sensibles: tous les humains, tous les animaux, toutes les plantes.

Il signifie:

Que tous les êtres, dans tous les mondes soient heureux et
libres.

Que mes paroles, mes pensées, mes actions puissent
contribuer à cette paix et ce bonheur pour le bénéfice
de tous.

La deuxième partie du mantra est rarement utilisée, alors qu’elle porte le vrai message. Elle nous montre notre responsabilité dans la création de la paix et du bonheur.

Aujourd’hui c’est le premier dimanche de l’Avent, donc le premier des 4 dimanches avant Noël, annonçant une période d’introspection.  Dans les traditions pré-chrétiennes, c’était la période où l’on attendait le retour de la lumière avec le solstice d’hiver. Dans les pays germanophones, il est de tradition d’avoir une couronne de l’avent, une couronne sertie de 4 bougies que l’on allume chaque dimanche avant Noël.

Tombant à la fin de l’année, cette période nous demande de faire une introspection sur nous-même, sur l’année écoulée mais également, elle nous demande de préparer l’année qui vient. C’est la période du bilan.

Le mantra sanskrit convient à cette période. La première partie reflète l’esprit de Noël, nous souhaitons le meilleur à tous et à toutes et la deuxième partie nous demande de regarder en nous et d’évaluer si nos actions, paroles et pensées sont alignées avec nos aspirations, si par celles-ci nous contribuons à un monde meilleur.

Nous sommes des êtres humains imparfaits, faillibles, nous n’avons certainement pas été des anges ou enfants de coeur tout au long de cette année. Cela est ok, faire un exercice d’introspection, de bilan nous permet de voir ce que nous voulons améliorer, tout en sachant que nous n’atteindrons jamais la perfection. Cela permet une prise de conscience, pour préparer la nouvelle année. Là réside l’essentiel, prendre conscience.

Prendre conscience, que nous sommes responsables des actions et pensées que nous émettons dans le monde. Comme le dit l’adage: “on récolte ce que l’on sème”. Cette prise de conscience peut se faire par rapport à notre environnement direct :
Comment je me comporte avec ma famille, mes amis, à mon lieu de travail?
Est-ce que je suis une source de bonne humeur ou est-ce que je participe à ce que j’appelle, la sinistrose ambiante?
Est-ce que je réprimande ou est-ce que j’encourage?
Est-ce que je contrôle ou est-ce que je laisse les autres s’exprimer?
Est-ce que je juge ou est-ce que j’accepte un autre point de vue?

Il est peut-être difficile de comprendre, comment nos pensées et paroles peuvent avoir une influence sur l’état de notre monde environnant.

Par exemple: 5 jours sur 7, des millions de personnes se déplacent pour aller travailler. Celles-ci sont coincées soit dans les embouteillages ou soit dans les transports en commun. Essayons de calculer combien de personnes sur ces millions sont heureuses et épanouies dans leur emploi.
Regardez au tour de vous, sur 10 personnes, de combien pouvez-vous dire que le matin elles sautent de leur lit plein d’élan et disent: “Chouette je vais au boulot!”. 3, 2, 1 sur 10? Multipliez les 7, 8, 9 autres par des millions, imaginez vous alors rien qu’en Europe entre 6h00 et 10h00 du matin, la vague de mauvaise humeur et de mauvaise énergie qui se déverse! Imaginez l’impact de ces énergies!

C’est la reconnaître notre responsabilité. Si nous souhaitons un changement, changeons nos comportements en premier. Faisons le bilan et admettons que nous sommes responsables de nos paroles, pensées et actions. Et demandons-nous quelles sont les actions que je peux mettre en place pour pouvoir changer? Pas besoin d’un changement radical, de petites choses suffisent, un sourire, rendre service etc.

Par exemple, depuis 3 ans, j’écris  tous les jours dans un carnet de la gratitude, je le remplis tous les jours le soir avec 3 éléments de ma journée pour lesquels je suis reconnaissante et je m’endors avec de belles images.

J’ai aussi décidé il y a quelques années de vivre plus proche de mon lieu de travail. Me lever tôt pour aller au boulot ou même avant, aller à l’école, n’est pas du tout en adéquation avec mon rythme biologique. Donc j’ai mis
en place quelques stratagèmes pour que cela se passe au mieux,  j’habitais près de mon travail, de la ville, je pouvais m’y rendre en transport en commun. Ce qui me faisais beaucoup de bien, j’émergeais de mon sommeil à mon rythme, je ne m’énervais pas dans une voiture. Puis autant que possible, je faisais appel au télé-travail. Chaque changement apporte son lot de bienfaits et de contraintes, à chacun de faire les choix qui lui conviennent le mieux.

En 2013, j’ai fait le choix de ne plus participer à l’énervement collectif du trajet vers le boulot. Pour moi c’était le début, il y a eu plein d’autres changement après et il y en aura encore. Surtout, j’ai appris à cultiver la compassion et la bienveillance envers moi-même et envers les autres.
Chaque chose en son temps, petit à petit l’oiseau fait son nid.

Je vous souhaite une période de l’Avent lumineuse et introspective.
Lokah samastah sukhino bhavantu

Avec joie,
Marilène