N’attendons pas la fin du confinement pour recommencer à vivre, vivons maintenant

Le 19 février 2020, j’écrivais un article sur la nécessité de ralentir  avec ces questions
« Pourquoi sommes-nous pressé.e.s ? »,
« Où courons-nous si vite ? »

Un mois plus tard, nous avons été confinés et aujourd’hui nous avons passé un mois chez nous.

Par la force des choses nous avons été ralenti. Le quotidien a été chamboulé. Dans les semaines à venir nos habitudes changeront, nous devrons sortir avec des masques, prendre des précautions etc.. Pour l’instant, nous n’avons pas encore de visibilité sur ce que cela va avoir comme répercussions pour notre avenir.

Depuis un mois, nos déplacements physiques se sont ralentis.

Par contre, notre « vie intérieur » s’est accélérée. Beaucoup de peurs, d’émotions et de pensées se chamboulent dans notre tête et dans notre corps.

Le confinement nous coupe dans nos liens sociaux « physiques » et surtout de nos habitudes. Nos habitudes nous donnent une certaine sécurité. Par habitude, nous savons ce que nous faisons et nous savons où nous allons. Par nos habitudes, nous savons qui nous sommes. Donc être confinés, nous déstabilise et nous remet en question.

Cette situation nous impacte aussi dans notre santé, notre corps et notre survie. Des peurs et angoisses provenant d’anciennes mémoires remontent à la surface. Il est maintenant scientifiquement prouvé que dans nos gênes sont enregistrées les mémoires du vécu de nos ancêtres. Si nos ancêtres ont vécu la guerre ou la famine, des peurs et émotions liées au manque de vivres nous poussent par exemple à constituer des réserves. La montée de ces mémoires transgénérationnelles peuvent être difficiles à gérer car nous n’en sommes pas conscients et nous ne reconnaissons pas tout de suite les mécanisme de survie se cachant derrière. C’est difficile à vivre, nous sommes d’un coup envahis par les émotions, comme une vague qui s’abat sur nous. Nous nous débattons pour reprendre de l’air et remonter à la surface.

Enfin, tout cela est exacerbé par le fait que nous n’avons plus aucune visibilité sur l’avenir, que ce soit notre futur personnel, le futur de nos enfants ou le futur de la terre entière. La situation nous échappe complètement. Les semaines avançant, de nouvelles information nous parviennent, tout est dit et contredit, nous sommes complètement perdus.

Notre mental est là pour nous maintenir en vie. Dès qu’un évènement survient des schémas de comportements inconscients se mettent en place en se basant sur notre vécu et nos expériences passées.  Cette situation est pour la majorité d’entre nous inédite. Notre mental ne peut se rattacher à rien pour donner sens à tout cela. Notre mental et nos pensées tournent à mille à l’heure, nous ne savons plus quoi croire ou qui croire. Nous sommes complètement dépassés par les évènements.

Depuis quelques jours,  cette maxime de Socrates me revient sans cesse dans la tête: « Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien ».

Je me la répète, pour me calmer lorsque je lis une information qui me touche émotionnellement ou qui me laisse perplexe. Au jour d’aujourd’hui, il est impossible de savoir le pourquoi de la chose et  il est inutile de s’efforcer de la comprendre. Nous sommes en pleins de dedans, nous n’avons pas les informations nécessaires pour en tirer des conclusions.

En attendant que pouvons-nous faire pour ramener un peu de normalité, de soulagement et d’apaisement dans nos vie?

Je suis convaincue que nous pouvons grâce à la situation augmenter notre capacité de résilience. Au plus nous augmentant notre résilience au plus nous arriveront à apprendre à surfer sur la vague, plutôt que d’être engloutis par elle.

Le concept de résilience est un concept venant des sciences physiques. C’est la capacité qu’a un élément de maintenir ou de retrouver ses propriétés initiales après un choc venant de l’extérieur.

Le concept de résilience peut aussi être utilisé pour nous-mêmes. Notre capacité de résilience nous aide en cas de tuile et d’épreuve d’événement indésirable. C’est elle qui nous aide à remonter la pente et à nous relever après un événement. Imaginez un athlète qui s’est entrainé quasiment toute sa vie pour les jeux olympiques. A deux semaines des jeux, il se blesse et ne peut pas participer. Les médecins lui disent qu’il ne pourra peut-être pas reprendre la compétition. Son monde s’écroule, il ne sait plus de quoi demain sera fait. Il devra avoir en lui les ressources nécessaires pour se relever, retourner à l’entrainement et recommencer ou se reconstruire une nouvelle vie.

C’est ce que nous avons dû faire tous, reconstruire un quotidien et pour certain un avenir.

Comment cultiver notre résilience?

Un élément essentiel pour cultiver notre résilience est de s’approprier le concept d’impermanence qui nous vient du bouddhisme. La routine, les habitudes, le quotidien ne sont qu’une illusion. Tout est changeant, nous ne pouvons pas nous accrocher à quoi que ce soit, tout est en perpétuelle évolution. Apprenons à nous détacher des choses et des apparences.

Nous devons aussi prendre conscience de notre capacité de résilience déjà en nous. Nous avons tous surmonté des épreuves par le passé, nous nous sommes tous relevés d’un échec. Nous pouvons en prendre conscience, écrivons les sur papier. Prenons conscience de nos forces et de nos capacités, notons nos qualités et tout ce que nous savons faire.

Débarrassons-nous du blocage et bagage émotionnel et des peurs qui nous ne servent plus. Il est temps maintenant de lâcher tout ce qui nous entrave, de clôturer le « unfinished Business », les anciennes expériences encore ouvertes qui reviennent nous hanter. Tout ce bagage nous empêche d’être nous-même et de rebondir. Nous rebondissons plus facilement le dos libre, qu’avec un sac à dos rempli de pierres. Nous ne sommes pas obligés de faire cela seuls, si c’est trop dur. Nombre de thérapeutes et coach continuent à travailler en ligne.

Retrouvons-nous nous-mêmes. Passons du temps avec nous-mêmes. Une chose rare nous est offerte en ce moment: le temps. Le temps pour soi, pour reconnecter à sa famille, à ses enfants, à son corps et son esprit. Le temps pour se poser et faire un bilan, suis-je vraiment là où j’ai envie d’être? Même si les enfants sont là, même si nous sommes en télé-travail, trouvons ne serait-ce qu’une 30aine de minutes, les 30 minutes de déplacement, de préparation du matin ou du soir que nous avons gagnées maintenant.

Attrapons et cueillons le moment présent en nous adonnant à nos loisirs, l’écriture, le dessin, la peinture, le bricolage, la lecture, la danse, jouons et rions. Connectons-nous à votre être intérieur par la méditation. Pour une fois il n’y a plus d’embouteillages ou d’agenda. La seule chose à laquelle nous pouvons nous raccrocher pour l’instant est le moment présent et ce que nous en faisons.

Enfin, gardons confiance et espoir. Cette période aussi se terminera et des jours plus légers reviendront. Nous ne savons pas quand, ni comment. Trouver des réponses à ces questions est impossible, car elles sont hors de notre contrôle. N’attendons pas que le confinement soit fini pour vivre, vivons maintenant.

Avec Joie,

Marilène Oberlin
Coach de vie
Human Design Guide
Thetahealer

+352 621 826 680
marilene@omjoie.lu
www.omjoie.lu

Je suis chez moi

Il y a un an, je rentrais de Bali.

J’avais passé le début de l’année en Asie, participant à des retraites, rendant visite à des amis, visitant des pays qui m’appelaient depuis très longtemps.

Un jour pendant le voyage, en regardant le soleil, je me suis rendue compte que je n’avais plus besoin de voyager. À ce moment-là, j’ai ressenti les mêmes émotions que lorsque je regardais le soleil depuis chez moi, de la gratitude, de le joie, de l’étonnement en contemplant les merveilles de la nature.

J’ai quitté Bali avec la certitude qu’il n’y avait plus nulle part où aller, uniquement chez moi et, en même temps, partout où j’irai à partir de cet instant, j’emporterai toujours mon chez-moi avec moi.

C’est assez drôle, un an plus tard, me voilà confinée à la maison. Le sentiment n’a pas changé. Je suis chez moi. Pas dans mes quatre murs, mais chez-moi, à l’intérieur de moi, dans ce petit espace, que je peux appeler maintenant la paix. Quoi qu’il arrive, cet espace sera toujours en paix.

Avec joie,

Marilène