Lorsque nous avançons et que nous sentons des peurs, cela n’est pas forcément négatif, plutôt un signe positif que nous sortons de notre zone de confort et que nous entrons en terrain inconnu.
Ma semaine dernière était remplie de doutes, mon mental n’était pas en paix un seul instant, remettant en question tout ce qui se passe pour l’instant dans ma vie. J’avais l’impression qu’un combat se jouait à l’intérieur de mon corps. Je ressassais de vieux souvenirs, d’anciennes situations. Puis j’ai entendu quelqu’un dire: « lorsque le mental n’a plus de repère, il se raccroche à ce qu’il connaît ». Et c’était exactement cela.
Je suis en train de changer, de créer quelque chose de nouveau et de totalement inconnu et mon mental me ramène à chaque fois à ma vie d’avant. Ce qui entraîne de l’anxiété pour le futur car je ne sais pas ce qui m’attend. Nous la connaissons bien nos habitudes, le train-train quotidien, nous savons ce qui nous attends (ou nous croyons savoir). En rompant avec le quotidien, nous nous approchons du vide, de l’inconnu, qu’allons-nous rencontrer?
En vivant ce combat interne la semaine dernière, j’ai compris ce que le mot « mutation » voulait dire. Ce n’est pas un simple changement, passer d’un état A à un état B. C’est bouleversement intérieur où toutes les barrières sautent, l’une après l’autre, pour faire émerger le nouveau. Nous allons du connu vers l’inconnu.
Cela m’a rappelé la symbolique du papillon, symbole connu de transformation.
Regardons la chenille et le papillon. L’une mise à côté de l’autre, qui pourrait présager qu’ils sont un et même être? Et pourtant ils le sont. La chenille a en elle tout ce dont elle a besoin pour devenir papillon.
Symbole de la transformation par excellence, c’est aussi le symbole de la patience. Les ailes du papillon ne sortent pas d’un coup de la chenille. La chenille se construit un cocon, une chrysalide, se coupe du monde, entre dans un autre état pour faire éclore le papillon. La transformation se fait à l’intérieur et cela prend du temps. Dans l’état de la chrysalide, la chenille est totalement vulnérable à l’extérieur, elle ne sait pas se défendre.
C’est exactement pour cela que nous freinons le processus de transformation en nous-même, car nous devons nous montrer tel que nous sommes sans armes, lâcher tout pour pouvoir éclore. Nous résistons parce que cela nous rend mal à l’aise, cela nous tiraille à l’intérieur. La résistance n’est pas consciente, ce sont nos habitudes de fonctionnement qui ne veulent pas changer. Le mécanisme qui se réveille est l’anxiété, la peur face à l’inconnu. Nous nous arrêtons, retenu.e.s par des peurs, par des croyances, par les qu’en-dira-t-on.
L’ironie du sort veut que des 3 phases du papillons, la chenille et la chrysalide sont les plus longues (entre 15 jours et deux ans). Le papillon vit très peu de temps, pour certaines espèces que 1 jour (de 1 jour à 7 mois). Comme si la vie voulait nous montrer que l’important n’est pas le but, mais bien le temps et le chemin parcouru pour y arriver.
Dans quelle phase, vous trouvez-vous pour l’instant:
– La chenille qui avance, mange et grandit?
– la chrysalide?
– le papillon en train d’éclore?
– le papillon qui vole?
Peu importe dans quelle phase vous vous trouvez, cultivez la compassion et la gratitude envers vous-même pour tout le chemin déjà parcouru et surtout, cultivez la patience, car toutes les phases ont une fin et en même temps c’est le début d’une autre.
Avec Joie,
Marilène